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dimanche 17 juin 2007

Suite--Brennilis

Le Figaro - jeudi 7 juin 2007
Nucléaire : le casse-tête du démantèlement
Neuf centrales françaises sont arrêtées mais pas déconstruites. Le Conseil d'État a stoppé hier le démantèlement de Brennilis. IL EST plus rapide de s'engager dans la troisième génération du nucléaire (l'EPR à Flamanville) que de démanteler une vieille centrale nucléaire arrêtée depuis plus de vingt ans. C'est ce qui arrive au site de Brennilis, dans le Finistère : hier, le Conseil d'État a annulé le décret gouvernemental du 9 février 2006 autorisant la déconstruction complète de la seule centrale nucléaire implantée en Bretagne. Mis en service en 1967, Brennilis, unique représentant en France de la filière à eau lourde, a alimenté la région en électricité jusqu'en 1985. Les opérations doivent en théorie durer jusqu'en 2018. Toutefois, après la décision du Conseil d'État, ce calendrier pourrait prendre du retard. Même si, depuis qu'un commissaire du gouvernement avait réclamé l'annulation de ce décret, une telle décision était attendue.

(...)

Les médias commencent à se rendre compte que le nucléaire est un problème très grave...
C'est bien !

Annulation du démantelement-- Brennilis

Ouest-France - Finistère - jeudi 07 juin 2007
Le démantèlement de Brennilis jugé illégal
Les représentants de Sortir du Nucléaire, l'association qui a saisi le Conseil d'État, avec Agir pour l'Environnement et le Développement Durable, et Vivre dans les Monts d'Arrée, réclament l'arrêt immédiat du chantier.
Le Conseil d'État a annulé l'autorisation de terminer la démolition de la centrale nucléaire finistérienne.
Le public n'a pas été assez informé.
La plus haute juridiction administrative a, hier, donné raison aux militants du « Réseau sortir du nucléaire ». Les magistrats du Conseil d'État ont annulé le décret pris par le gouvernement, le 9 février 2006, autorisant le démantèlement complet de la centrale électrique des Monts d'Arrée. Ce décret devait permettre de s'attaquer au bâtiment du réacteur, partie la plus radioactive de la centrale arrêtée en 1985, et seul bâtiment encore debout. Le décret précédent, datant de 1996, autorisant un démantèlement partiel, avait permis la démolition d'autres bâtiments. Lancé en 1999, le chantier est prévu pour durer jusqu'en 2018. « Un décalage dans le planning ». Les juges ont suivi les recommandations de Yann Aguila, le commissaire du gouvernement, qui est le magistrat chargé d'éclairer le Conseil d'État sur la solution de droit. Lors de l'audience, en mai, il avait rappelé que le ministre de l'Économie aurait dû, avant de prendre ce décret, « soumettre l'étude d'impact à la consultation du public ».
Pour Yann Aguila, il appartenait au gouvernement « de tout mettre en oeuvre » pour que les 700 000 habitants des 50 km alentours puissent consulter l'étude d'impact. Ce qui n'a pas été le cas. Pourtant, en 1999, un rapport faisait état « d'un fort risque d'exposition des intervenants aux radiations ». Et posait le problème du stockage des déchets. Contrairement aux allégations du ministre, la consultation de « l'observatoire » du démantèlement, rassemblant élus, syndicats, associations et État, « ne répond pas aux objectifs de la directive européenne » qui impose de consulter le public. D'autant moins que l'objet de cet « observatoire » était « d'informer ses membres sur l'avancement des travaux » et pas le public.
« Une grande victoire pour la démocratie », se réjouit Chantal Cuisnier, de Sortir du Nucléaire, qui exige « l'arrêt immédiat » du chantier. « Un état des lieux approfondi s'impose : évaluer les risques pour la santé du personnel, préciser l'impact sur l'environnement et avancer sur la gestion des déchets. » Une centaine de personnes travaillent sur ce chantier pilote. Son coût est désormais évalué à 482 millions d'euros, soit cinq fois plus que ce que prévoyait EDF initialement. « EDF prend acte et s'y conformera strictement, commente Bertrand Dubuis, chef du site de Brennilis. L'annulation entraînera un décalage dans le planning, mais ne remet pas en cause le démantèlement. Nous allons représenter un dossier complet, dans la plus grande transparence, selon nos objectifs fondamentaux : préservation de l'emploi, sécurité, radioprotection et sauvegarde de l'environnement. »

C'est une grande victoire, en effet. On évite surement pas mal de morts.
Mais il faudra bien démanteler cette centrale. La démanteler pour la mettre où ?

Toujours est-il que cette centrale est toute petite, et que EDF projete de construire l'EPR, réacteur le plus puissant au monde, à Flamanville.
Là, le problème du démantelement de cette centrale sera très ennuyeux.
Imaginez : "La centrale nucléaire de Flamanville contiendra plus de radioactivité qu'aucun autre".
C'est une raison de plus pour s'opposer au réacteur nucléaire EPR.

vendredi 8 juin 2007

Biscaye


D'après Wikipédia :


La Centrale nucléaire de Lémoniz est une centrale de Biscaye (Espagne) qui n'a jamais fonctionné.
La construction de cette centrale nucléaire a été arrêtée à la suite des attentats répétés de l'ETA. Il s'agit d'un événement sans équivalent au niveau mondial.

Les événements les plus tragiques ont concerné l'enlèvement de l’ingénieur en chef de la centrale de Lemoniz, Jose Maria Ryan qui sera tué par ses ravisseurs, près de Bilbao, le 5 février 1981. Avant de l'exécuter, l'ETA exigeait la destruction de la centrale qui a été refusée par le gouvernement espagnol.
Les violences institutionnelles ont conduit au durcissement du mouvement antinucléaire qui va devenir le spectateur d’une lutte sans merci entre les deux forces historiques opposées, le gouvernement espagnol et les nationalistes basques.
Les nationalistes appuyant ETA sont tous antinucléaires. A l’inverse, les socialistes en viennent à se prononcer pour ce qu’ils condamnaient la veille pour ne pas céder au chantage de l’ETA.

Après l'abandon de la construction en 1981 pour arrêter les attentats de l'ETA, le coût cumulé, année par année, de la fermeture du chantier de la centrale nucléaire s'est élevé à l'équivalent de 5,8 milliards d'euros (il faut compter 3,5 milliards pour la décennie 1994-2003).
En particulier, les contribuables espagnols devront payer durant 25 ans les indemnités octroyées par l'Etat à la société d'électricité Iberduero, promotrice de la centrale de Lemoniz.

La centrale est devenue aujourd'hui un vaste ensemble industriel qui tombe en ruine dans un site préservé du littoral biscayen. Fermin Muguruza y voit un imaginaire parc thématique de l'Euskara et il a repris ce thème dans la chanson Inkomunika-zioa.


Mais.... C'est bien çà, fini la centrale !

Le destin de l'EPR est tout tracé